Textes tirés du livret Les 25 ans de Notre-Dame-des-Champs, Repentigny 1982 et du livret souvenir Les 15 ans de Notre-Dame-des-Champs, Repentigny 1972 [ voir photogrphies ]

3 juillet 1957

C'est le 3 juillet 1957 que M. l’abbé Armand Longpré, curé fondateur de la paroisse, fut convoqué chez Son Éminence le Cardinal P.É. Léger, l’évêque de Montréal, pour y être officiellement informé qu’il devenait, après dix-neuf ans d’enseignement au Collège de l’Assomption, le premier pasteur de la toute nouvelle paroisse de Repentigny, du pont le Gardeur jusqu’à un mille de la route 2, de l’ouest à l’est, et de la rivière l’Assomption jusqu’au fleuve St-Laurent, du nord au sud.

Ne résistons pas au plaisir de lire de la plume même du curé Longpré (album souvenir du quinzième anniversaire de la paroisse) le récit savoureux de cette première rencontre historique, récit dans lequel vous reconnaîtrez sans doute la simplicité et la modestie déjà légendaires de celui qui durant presque 21 ans, s’est acquis l’affection et la vénération de tous ceux qui l’ont côtoyé. Écoutons-le.

« À la date et à l’heure indiquées, j’étais au rendez-vous timide et plus menu que jamais (134) livres). Lorsque la porte du salon s’ouvrit, je me dis en moi-même : - C’est déjà mon tour… qu’est-ce qui m’attend… ?

« Aux pieds de son Éminence, je fis la révérence d’usage et lui baisai la “mauvaise main”, celle qui ne comportait pas l’anneau. Ma gaucherie valut un sourire à mon éminent chef spirituel, qui me dit aussitôt : “C’est vous, M. l’abbé Armand Longpré ! … C’est donc vous que j’ai nommé curé de la nouvelle paroisse Notre-Dame-des-Champs ! Asseyez-vous près de moi, mon ami…” Je ne sus dire que ces mots : “Où se trouve-t-elle, ma paroisse ?”.

« Le lendemain, 4 juillet, un document officiel du palais cardinalice, daté du 27 juin, venait confirmer à la fois la fondation de la nouvelle paroisse et la nomination du premier curé qui fut installé (le mot est fort puisqu’il devait demeurer au Collège jusqu’au 21 août)

12 juillet 1957

L'installation du curé se fit le 12 juillet 1957 en présence de l'évêque auxiliaire de Montréal, Monseigneur Valérien Bélanger, de Monsieur Lucien Lorange, curé de la paroisse-mère de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie, et de Monseigneur Henri Langlois, supérieur du collège de l'Assomption.

« ...salué par ses nombreux amis et par l’orage… À peine étions-nous entrés dans la petite chapelle (*), près du pont Le Gardeur, que le fameux nuage ne tarda pas à remplir son devoir; il y avait de tout : éclairs, tonnerre, pluie torrentielle et vent de plusieurs milles à l’heure.  Pendant que dura la cérémonie d’installation, cet orchestre hétéroclite fonctionnait avec des crescendos incroyables se foutant des règles et l’art musical : nouvelle façon de saluer bruyamment l’arrivée d’un nouveau curé. »

Le curé fit la navette entre le Collège et la chapelle durant un mois, faute d’une résidence adéquate.

21 juillet 1957

La Fabrique Notre-Dame-des-Champs devin officielle par l’élection, le 21 juillet, dans la chapelle, de ses trois premiers marguilliers qui furent MM. Noël Carpentier, Michel Kean et Philippe Venne.

30 juillet 1957

Le Conseil de Fabrique approuve, par résolution, la location d’une maison toute neuve, propriété de M. Édouard Doucet, située sur la rue des Érables, tout près de la toute nouvelle école Notre-Dame-des-Champs, dont certains locaux étaient affectés au culte depuis le printemps, et M. le Curé y emménage les jours suivants. Il y demeurera deux ans, jusqu’en juillet 1959.

Juillet 1959

La Fabrique acheta un bungalow, au 195 boulevard Iberville, de la Compagnie Iberville Construction. M. le curé y sera logé. Le sous-sol de la nouvelle résidence fut aménagé pour pouvoir y vaquer au culte sur semaine : petite chapelle de 25 places, sacristie, salle de réunion pouvant accepter une trentaine de personnes et un petit bureau des œuvres accessible à chaque comité.

Avril 1959

La Fabrique se portait acquéreur du terrain destiné à recevoir l’église, car la nouvelle paroisse progressait rapidement.

19 décembre 1960

Une assemblée de 171 paroissiens, tenu à l’école Jean XXIII, élut cinq syndics à qui incomba entièrement la responsabilité de la construction de l’église.

1er juillet 1962

La première pelletée de terre fut levée par M. le curé Longpré.

8 juillet 1963

À l’occasion du 25ème anniversaire de sacerdoce de M. le curé Longpré, une messe anniversaire a eu lieu dans la nef en construction ; l'inauguration de la salle paroissiale par une réception en présence de nombreux parissiens. Monsieur Longpré raconte :

« ... je pus célébrer la messe, entouré de Mgr Bélanger, évêque auxiliaire de Montréal, et d'une vingtaine de prêtres. Les paroissiens avaient envahi la nef, à plus d'un millier, tous debout, l'église étant en construction. Une table ordinaire servait d'autel, et quelques chaises pour le clergé. Après la messe, un souper était servi dans la salle paroissiale qu'on s'était hâté de terminer pour la circonstance. »

6 octobre 1963

Tous les offices furent célébrés dans la nouvelle église, sous les yeux émus et ébahis des fidèles, car l’architecte, M. Roger d’Astous, était résolument sorti des sentiers battus et avait réalisé une œuvre remarquable à tous égards.

10 mai 1964

Mgr Paul Grégoire, alors auxiliaire à Montréal, entrait dans l'église pour la première fois. Il consacrait le maître-autel et l’autel de la Sainte Réserve. Les reliques de Saint Zénon et ses compagnons, martyrs, et celles de Sainte Janvière, martyre, sont insérées dans le sépulcre des deux tables.

Mgr Paul Grégoire bénissait les cloches. Leur nom ...
1ère cloche   : Notre-Dame-des-Champs, protéger vos paroissiens.
2ème cloche  : Christ-Rédempteur, sauvez-nous
3ème cloche : Joseph…allez à Joseph
4ème cloche : Pierre… conduisez-nous au Christ.

19 mai 1964

Ce fut la bénédiction de la pierre angulaire par Mgr Léo Blais. La symbolique : en cimentant la pierre, il scellait l’amitié de chaque paroissien(ne) de Notre-Dame-des-Champs.

24 mai 1964

Son Éminence le cardinal Léger lui-même vint présider la bénédiction de l’église. Son Éminence, alors retenue à l’hôpital, avait obtenu de son médecin la permission de quitter la chambre à la condition expresse d’y retourner dès la bénédiction terminée. C’était assez dire quelle estime et quelle affection son Éminence portait au premier pasteur de la paroisse Notre-Dame-des-Champs et à ses ouailles.

 

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La fondation : chronologie des événements ][ L'Histoire de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours ]